23 Fév Pour toi, cher élève !
Cette semaine, on souligne les Journées de la persévérance scolaire. Aujourd’hui, j’ai envie de te partager une petite partie de mon parcours.
Cher élève,
Tu te demandes peut-être quel genre d’écolière j’étais? Tu vas voir, je n’étais sûrement pas celle que tu penses.
Jeune, je n’aimais pas l’école. À l’école primaire, je regardais l’horloge ronde suspendue au-dessus de la porte de ma classe de couleur beige, et ce, plusieurs fois par jour. Même si mes enseignants donnaient leur maximum, pour moi, rien n’allait assez vite. Les journées me paraissaient interminables.
De plus, j’habitais à la campagne ce qui diminuait les occasions de pouvoir jouer avec mes amis. Alors, je me baladais sur mon terrain en racontant des histoires aux animaux de la ferme. Psssst… les chatons étaient mes préférés ! Avez-vous déjà essayé de jouer au soccer avec une vache? Confier vos secrets à un tracteur? Bonne chance! 😊
Un autre plaisir que j’avais : poser des questions! Au grand désespoir de ma famille, je leur en posais une tonne pendant le bulletin de nouvelles animé par Pierre Bruneau ou Bernard Derome. Papa, pourquoi…? Maman, explique-moi…?
Les nombreuses heures passées dans les champs à m’inventer des jeux et des histoires ont porté fruit, car une chose est sûre aujourd’hui, j’entends souvent mes collègues me dire à quel point je suis créative et la tête pleine d’idées. C’est un trait de personnalité qui, au fil du temps, s’est développé et j’en suis fière.
À l’adolescence, mes parents ont décidé de m’envoyer dans un pensionnat. Ces années ont été déterminantes pour la suite de mon cheminement. Toutefois, je ne savais pas ce que je voulais exercer comme métier.
Très jeune, j’ai été touchée par les religieuses qui se consacraient aux soins des personnes démunies, plus particulièrement à l’attention qu’elles accordaient aux enfants. Même si leur mission m’inspirait, l’idée de vivre en communauté loin des miens ne correspondait pas à mes aspirations.
Aujourd’hui… Je ne suis pas sœur! Mais tout comme elles, grâce à mon travail de députée, j’ai le privilège de faire une petite différence au quotidien auprès de ceux qui ont besoin de soutien, notamment auprès des enfants et des adolescents. Pour moi, rien de mieux que de les voir sourire !
Malgré ma route parfois difficile en raison de mon TDAH, j’ai trouvé multiples façons d’atteindre mes objectifs. Entre autres, grâce aux membres de ma famille et aux adultes significatifs croisés sur ma route. Même si je pose encore beaucoup de questions qui font parfois sourciller mes collègues et que mon cerveau va toujours plus vite que mon crayon, je suis convaincue aujourd’hui que j’ai trouvé ma vocation.
Si tu mets tous les efforts que tu es en mesure de fournir, il y aura un chemin de tracé pour toi.
N’oublie jamais ton rêve, celui qui fait vibrer ta flamme intérieure, tu as le droit d’avoir l’ambition de le réaliser. Il n’y a pas de mauvaises élèves, il y a que des enfants uniques.
En ces Journées de la persévérance scolaire, je te souhaite de miser sur tes forces et ton potentiel afin de découvrir tes intérêts. Tu as le droit d’y croire. Moi je crois en toi.
Ta députée à L’Assemblée nationale